Stranger Things a toujours été une série ludique. Construite par plaisir et narrée pour le simple plaisir de divertir avec soin un public qui le lui a bien rendu. Avec la banlieue comme terrain de jeux, les productions Amblin , Donjons & Dragons ou d’autres balises de l’épouvante des années Reagan (Stephen King, John Carpenter, Tobe Hooper), Stranger Things se muait inévitablement en hommage élégiaque à la gloire d’une enfance où l’on cherchait l’aventure au coin de la rue. On n’en demandait pas plus, on se gaussait doucement des haineux qui hurlaient au plagiat, qui criaient à la nostalgie lassante ou qui raillaient le manque d’inspiration. Autant de vains reproches prompts à gonfler le pectoral de critiques en manque de mordant, surtout qu’il est évident que les Duffer Brothers ne cherchent pas à révolutionner quoi que ce soit, et qu’il est las et mesquin de la part de la certaines plumes à vouloir diaboliser parfois tout et n’importe quoi. Car pourquoi irait-on chercher des poux à une série qui ne demande rien d’autre qu’à raconter une bonne histoire ?
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