Il y a des livres comme cela. De ceux qui débarquent sans prévenir, qui attirent l’œil (la couverture d’Ohio mériterait d’être facilement encadrée et accrochée sur un mur) mais pour lesquels vous n’étiez pas vraiment préparé. Pas au point de vous prendre par surprise, à grand coup de parpaing dans le bide. Ohio, c’est cela: c’est beau comme une chanson de Damien Jurado, c’est bouleversant comme un poème qui s’ éclot dans la douleur. A la croisée des genres et des destinées, Ohio bouleverse quelque peu le format du récit choral où tout le monde, dans un grand maelstrom existentiel, se croise pour dessiner un topos où la vie ne serait, finalement, qu’une succession de coïncidences plus ou moins fortuites.
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